La Russie a vivement contesté le dernier rapport de l’UNESCO sur la sécurité des journalistes, l’accusant d’ignorer délibérément les pertes subies par les journalistes russes. Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a adressé une critique sévère à Audrey Azoulay, la directrice générale de l’UNESCO, l’accusant de se rendre complice d’une campagne de désinformation menée par l’Occident.
Lors d’une table ronde des ambassadeurs à Moscou, cette déclaration a mis en lumière le mécontentement croissant de la Russie, qui estime que l’UNESCO est utilisée à des fins politiques dans un contexte de tensions géopolitiques de plus en plus exacerbées.
Le diplomate Sergueï Lavrov a notamment souligné qu’aucun cas de décès parmi les journalistes russes pour la période 2022-2023 n’était mentionné dans le rapport biennal, qui fait un état des lieux de la sécurité des journalistes à l’échelle mondiale.
Il a dénoncé ce qui semble être une omission flagrante, un point sur lequel plusieurs médias russes ont également réagi. La présentation du rapport a eu lieu dans le cadre de la 34e session du Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement de la communication, mais son adoption a été suspendue en raison des contestations qu’il a soulevées.
De son côté, la Russie critique ce qu’elle considère comme une campagne médiatique biaisée, dans laquelle l’information est perçue comme une arme servant des rivalités géopolitiques.
Le gouvernement russe estime que cette situation montre comment l’UNESCO est instrumentalisée pour s’attaquer à la Russie, tout en négligeant de mentionner les pertes subies par ses journalistes dans ce contexte international tendu.
La Rédaction