C’est une réalité et pas la peine de le démontrer. La décision des trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de sortir de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a été accueillie avec ferveur et enthousiasme, par la majorité des populations de l’espace ouest-africain.
Ce qui signifie que les autorités de ces trois pays ne sont pas sur la mauvaise voie, mais ont pris une décision sage et stratégique, pour les intérêts de leurs Nations et par ricochet, pour ceux des autres pays de la CEDEAO. C’est une décision qui répond parfaitement aux aspirations des peuples qui sont même au-delà de la zone AES.
Dans leurs interventions suite à l’annonce de la décision, ces autorités ont rassuré avoir pris cette décision de sortie immédiate de l’organisation, après murs réflexions. Ceux qui connaissent le mieux les militaires actuellement à la tête de ces trois pays et ceux qui admirent leurs actions savent bien qu’ils ne prennent pas des décisions au hasard, sans être convaincus de sa réussite ou de son impact.
Brandir donc des conséquences drastiques que subiront les peuples de l’AES et affirmer avec certitude que cette décision est le fruit d’un hasard, n’est que diversion. D’ailleurs la CEDEAO ne s’est jamais préoccupée du bonheur, ni des intérêts des peuples, dans le cas contraire, elle aurait pensé mille fois au peuple du Niger, avant d’édicter des sanctions illégales à son encontre.
Le moment serait de réfléchir à un meilleur moyen d’atténuer les impacts de cette sortie pour les peuples au lieu de chercher à ramener à l’existence, ce qui n’existe plus. Proférer des menaces pour faire changer d’avis est une mauvaise habitude des dirigeants de la CEDEAO, qui ne favorise pas l’unité qu’ils clament vouloir préserver au sein de la communauté.
Joseph Pougon